23 juin 2006

Le torero de Varsovie

Pas de doute, quand Olivier reçoit, il le fait bien ! Non seulement vous sentez, dès que vous franchissez la porte, que vous êtes chaleureusement attendu mais, en plus, lorsqu'il décide de vous faire une soirée spéciale, il y va à fond. Ce soir, c'était paella. Et pour les grincheux qui trouvent que la paella fait un peu "souvenir populo de Benidorm", rendez-vous chez Oli. Jugez-en : non seulement l'apéro était espagnol avec des zakouskis espagnols pour accompagner une sangria maison à haute teneur en alcool, mais la paella était exposée, mijotant dans sa grande poêle de 30 cm de diamètre, sur un réchaud à gaz d'extérieur acheté le jour même pour l'occasion ! Grande classe.

Avec de tels outils, le melting pot des toreros ne semble pas difficile à confectionner. On cuit dans la même huile, chacun à son tour, les poivrons, le chorizo, le poulet, les ribs et tout ce que vous voulez puisqu'on a quand même l'impression qu'une paella, c'est d'abord un grand n'importe quoi ! Il suffit de regarder les recettes sur les sites de "spécialistes", chacun a la sienne, y compris la paella antillaise ou celle à base de choucroute !

Mais l'étape délicate est clairement la cuisson du riz. Il faut éviter de vous retrouver avec un kilo de Goldband qui ferait plus migrer la recette vers Varsovie que du côté des Asturies... Olivier avait prévu un riz italien qui cuit en 17 minutes. J'ai longtemps cru que c'était ma faute si le fond de la poêle géante avait collé puisque j'ai mis 34 minutes, en me concentrant, pour récupérer le dernier morceau de pomme coincé au fond de mon verre de Sangria avant de passer à table. Puis je me suis souvenu que le riz était déjà dans sa belle poêle lors de notre arrivée... le mal était donc déjà fait!

La solution était pourtant simple : ne jamais mettre le riz avant de savoir à quelle heure on passe à table. Car il faut respecter à la lettre le temps de cuisson donné sur la boite.
Si vous n'êtes pas suffisament ibère, jouez la sécurité en préparant votre base de paella dans l'après-midi mais n'y incoporez jamais le riz. Pendant l'apéro, réchauffez l'ensemble, répartissez le riz en pluie, très régulièrement sur toute la surface et versez un bon bouillon de poule sur l'ensemble. Ensuite, timing exact, comme je l'ai dit : il n'y a aucune raison pour que le riz se rende compte qu'il peut cuire plus longtemps sous prétexte qu'il est dans une paella pour en capter tous les sucs ! Olé !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand vos amis auront-ils le privilège de pouvoir écrire un post sur votre blog pour, à leur tour, vous donner des conseils après un repas chez vous ?

Frédéric a dit…

Bonne idée même si c'est difficile sur un blog perso à part dans les commentaires. Mais je serai ravi de recevoir quelques conseils via adresse mail pour les intégrer dans un futur post.