25 septembre 2006

Petite annonce d'un mufle en phase de repentir

Mardi dernier, après un délicieux repas, nous étions quatre convives à deviser d'un air détaché sur cette stupide cigarette "que l'on fume souvent mécaniquement", "dont on peut très bien se passer lorsqu'on prend l'avion, tout compte fait" et qui "outre deux ou trois par jour, n'a pas grand intérêt"... avant de me rendre compte que nous en étions probablement à quatre ou cinq cigarettes chacun depuis le début de la soirée dans l'appartement de notre hôtesse qui, elle, ne fume pas. Je serais bien rentré sous terre en y poussant mes trois complices si j'en avais eu l'occasion. Et quand j'y repense, j'en suis toujours gêné. Pensez donc : se fendre d'un souper pour sept personnes en pleine semaine est déjà une marque d'attention qui se fait rare. Confectionner soi-même un pain de viande, épinards, pommes de terres rissolées suivi d'un crumble aux pommes pour que tout le monde se sente comme à la maison et non en représentation est un luxe qui se fait encore plus rare. Placer des cendriers sur la table de l'apéro alors que vous ne fumez pas est carrément une marque d'amitié rarissime... et nous sommes tous, par fénéantise, tombés dans le panneau !
Notre hôtesse, ce soir-là, nous expliquait qu'elle avait décidé de changer de vie. Nouvel appartement, nouveau style de déco, nouvel homme, nouveau départ. J'espère qu'elle n'a pas ajouté à sa liste "nouveaux amis" après notre muflerie de ce mardi ! Peut-être que si je parvenais à me réhabiliter par un geste fort... et pourquoi pas en vendant tous ses meubles pour l'aider à concrétiser son nouveau départ, par exemple ? Vous qui cherchez à changer votre intérieur, j'ai un ensemble salon salle à manger complet, en provenance directe de chez Flamand et en parfait état, qui devrait vous ravir. Et me permettre d'augmenter mes chances d'accompagner Caro dans sa nouvelle vie.

17 septembre 2006

Gentleman Cook


Je vous souhaite tous d'être un jour invité à manger chez mon ami Fox. Outre le fait que c'est l'homme le plus agréable à vivre que je connaisse, il est à la cuisine ce que les gentlemen drivers britanniques sont à la course automobile : son amour de la cuisine, il ne se contente pas d'en parler, il le vit pleinement et trouve son véritable plaisir dans le fait de le partager avec tous ceux qui s'y intéressent.

Cela se traduit par des heures de préparation pour réaliser une Salsa Verde unique puisqu'improvisée, des dizaines d'essais pour faire correctement suer une orange de montagne dans un flacon d'alcool et en retirer un vrai nectar six mois plus tard, des heures d'écoute attentive en toute humilité pour apprécier les caractéristiques d'un Villa Antinori...

Alors, lorsque Fox vous livre la recette d'une de ses spécialités, testez-la sans tarder, vous aurez ainsi le sentiment d'être un peu chez lui !

La Tatin de chicons de Fox

Ingrédients :

Chicons (de quoi couvrir la surface de votre poêle)
3 plaques d’un demi cm de beurre
3 cuillères à soupe de sucre
3 cuillères de graines de fenouil concassé au mortier
pâte feuilleté (à acheter toute faite pour les plus pressés)
poivre du moulin

Recette :

Fendez les chicons en deux et otez le pied
Concassez le fenouil

Préchauffez le four à 180°

Faites chauffer votre poêle à feu vif, faites fondre le beurre et ajoutez le sucre en remuant. Laissez légèrement brunir l'ensemble. Ajoutez le fenouil en remuant.
Lorsque cela commence à mousser, enlevez du feu et déposez les demi chicons +/- en forme de fleur ou autre motif. Poivrez généreusement.

Remettez sur très petit feu, couvrez et laisser cuire pendant 30 minutes.
Ensuite, couvrez la poêle avec la pate feuilletée (ne pas trop déborder) et placez au four pendant +/- 40 min dans le four.

Retournez l'ensemble et servez.

13 septembre 2006

Hooouuu, les vilains machos !

C'est étrange : après plus de vingt ans, je ne lui connaissais pourtant qu'une seule recette, si tant est que griller des Knackies coupées en deux et les déposer sur du Nasi Goreng Suzi Wan puisse s'apparenter à une recette... Et voilà que, ce soir, il file en cuisine toutes les cinq minutes, multiplie les commentaires chuchotés à Miss K, secoue quelques couverts et revient s'asseoir, satisfait. Ce n'est qu'au milieu de l'apéro que je finis par comprendre le manège. Il revient une dernière fois, triomphant, au bras de sa dulcinée : "tu comprends, maintenant que tu as ce blog, il faut se méfier". Voilà donc mon vieil ami transformé en Macho Man qui semble donc préférer mettre la pression sur sa femme plutôt que d'enfiler le tablier pour travailler à quatre mains... Pas beau tout cela. Je vais finir par être gêné de tenir ce blog ! A moins que cela ne porte ses fruits ? Je vous raconterai plus tard, voilà qu'on passe à table...

06 septembre 2006

Fallait pas lui dire...


Retour d'Ecosse où Martin s'est délecté du Scottish breakfast chaque matin avant de se demander ce qu'était ce si bon haché noirâtre. Je me suis bien gardé de jouer au père-qui-sait-tout afin d'éviter toute déconvenue... Pour apprécier le Haggis, mieux vaut ne pas connaître les ingrédients de la recette : 1 poumon de mouton, 1 panse de mouton, 1 coeur de mouton, 1 foie de mouton, 1/2 livre de graisse de boeuf, 3/4 de tasse de farine d'avoine et quelques oignons...
Je me rends compte maintenant qu'il est trop tard pour vous dire que c'est un délice. Pour me faire pardonner, je vous donne l'adresse de la tout aussi délicieuse Guest house à Aberfoyle, sur la route des Highlands, qui a permis à Martin de découvrir ce Haggis. Une adresse à garder précieusement.

PS : Et on peut y déjeuner sans Haggis !