18 septembre 2010

Le personnel de la Fabbrica devrait retourner à l'usine du savoir servir !

La salle est bondée, certains clients font la file en attendant que des places se libèrent. A la carte, même si on se la pète un peu dans les intitulés, rien de bien extraordinaire. La Fabbrica est un restaurant proposant une cuisine italienne de pâtes et de pizzas à la rentabilité avérée. Mais, dans les bâtiments de Tour & Taxis, c'est la bonne formule qui permet d'éviter l'éternel sandwich et de manger sans trop trainer. A moins...

A moins que rien ne se passe comme prévu. Après 25 minutes, toujours rien à boire, toujours pas de commande prise. Il faudra trois rappels aux serveurs pour parvenir à commander deux pâtes des plus classiques, un verre de vin et un Coke. Il faudra ensuite 10 bonnes minutes pour voir arriver sur notre table les boissons ainsi que deux quignons de pain à tremper d'une petite soucoupe d'huile d'olive. Une véritable ration de survie face à ce qui va suivre...

Car, malgré plusieurs rappels polis concernant notre commande, elle ne nous parviendra qu'après 1h30 d'attente ! 1h30 d'attente pour recevoir des pâtes précuites, rapidement replongées dans l'eau chaude et nappées d'un sauce très commune.

Alors, bien entendu, on suppose que nous n'avons pas eu de chance. Que l'odeur de pizza brulée aurait du nous indiquer que le service ne se déroulerait pas comme prévu. Car on suppose bien qu'on ne peut ouvrir un restaurant en maitrisant aussi mal un service de midi. Il n'y avait qu'une chose à se dire : cela arrive ! Il n'y avait qu'une chose à attendre : que le personnel de salle redouble d'énergie pour nous faire prendre notre mal en patience.

Mais, à la Fabbrica, même propriétaire qu'au Mano A Mano - ceci explique peut-être cela -, ce qui prédomine c'est le peu d'attention que le personnel de l'établissement aura réservé à ses clients pour compenser les errances de la cuisine. Un service qui peut être qualifié de honteux ! Pas une explication, pas un regard de compassion, pas une attention. A peine est-on venu doubler notre ration de survie après une bonne heure.

Pendant les 2h30 qu'aura duré notre lunch "rapide", est-on venu nous expliquer la situation ? Non. Nous a-t-on proposé un café pour s'excuser du temps d'attente lorsque nous avons demandé l'addition ? Pensez-donc. Et alors que le restaurant est toujours à moitié plein à 14h45, puisque nous n'étions pas les seuls à connaitre les désagréments du service du jour, qui croisons-nous en nous rendant à la caisse ? Le personnel de salle, au grand complet, attablé pour prendre son lunch. Ben quoi ? C'est l'heure syndicale de la pause ! Je ne sais toujours pas ce qui m'a retenu de ne pas leur enlever leur assiette pour les faire attendre 1h30. L'éducation, sûrement. Ou peut-être ce vieux concept ringard que le client est roi... même lorsque c'est le personnel qui prend sa place !

11 septembre 2010

Regarde dans ton assiette !

Dans son livre Outliers, Malcolm Gladwell explique qu'il faut 10.000 heures de pratique pour devenir un expert dans une matière. Ce matin, un tweet a attiré mon attention : "Why you should blog even without an audience". Il renvoyait à un article exposant l'importance de tenir régulièrement à jour son blog pour améliorer son écriture et, petit à petit, devenir un expert dans l'art de raconter des histoires, même si personne ne les lit pour l'instant.

C'est un peu ce que je pense pour la cuisine et qui est à l'origine de ce blog : plus on se remet aux fourneaux, plus on teste, plus on apprend de ses erreurs et plus on progresse dans cet art délicat qu'est l'art de recevoir autour d'une table.

Ce matin, je me suis rendu compte que depuis près d'un an j'avais abandonné ma course à l'expertise en matière d'écriture. Alors, aujourd'hui, pas de commentaire, pas de recette et surtout pas de jugement... Je regarde dans mon assiette et me rends compte qu'il est grand temps de reprendre l'entrainement.